Enfants de Belfast Wee Rockets, de Gerard Brennan |
Écrit par Dominique Jeannerod
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13-09-2013 |
Enfants de
Belfast Wee Rockets, de Gerard
Brennan
Le roman noir est-il vraiment, comme on l'en crédite peut-être trop facilement, le mode
d'expression le plus apte à faire l'anamnèse des conflits ? Offre-t-il
réellement le régime narratif le plus à même de rechercher les traces laissées
par la violence dans les mémoires et les psychismes ? L'Irlande, comme chaque
récent théâtre de guerre et de guerre civile, pose avec acuité de telles questions
au genre ; elle interroge sa capacité à rechercher les causes, démêler les
responsabilités, faire la part des crimes de guerre et de droit commun et à
représenter leurs conséquences. A cet égard, la publication en 1996 du Trépasseur
d'Eoin McNamee dans la collection « La Noire » (Gallimard), a contribué à
définir l'horizon des attentes des lecteurs français envers le roman noir
irlandais.
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Dernière mise à jour : ( 13-09-2013 )
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Rages et outrages d’un roman noir dublinois |
Écrit par Dominique Jeannerod
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15-05-2013 |
The Rage (Vintage, 2012), de Gene Kerrigan,
Gold Dagger 2012 de l'association des
auteurs de romans policier (CWA)
Le roman noir est né de la culture médiatique. En Irlande comme ailleurs,
bien que plus tardivement, il apparaît dans les parages de la presse écrite. Un
des pionniers, Colin Bateman, est journaliste d'une gazette hebdomadaire d'Irlande du Nord, le County Down Spectator,
lorsqu'il publie Divorcing Jack en 1994.
Son roman Belfast Confidential (Headline
Publishing, 2005) examine la vie et les scandales d'un journal local ; le
personnage récurrent de Dan Starkey, journaliste
à Belfast, ressemble à un alter ego
de l'auteur. A Dublin, John Connolly, aujourd'hui l'auteur noir irlandais le
plus connu internationalement, écrit son premier roman All the Dead Things (1999) en même temps que ses articles pour l'Irish Times.
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Dernière mise à jour : ( 02-09-2013 )
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La France tranquille de Olivier Bordaçarre |
Écrit par Alain Bandry
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14-05-2013 |
La France tranquille de Olivier Bordaçarre (Fayard noir. 18 €)
Nogent-les Chartreux, dans la
Beauce, entre ville et campagne. Petite vie tranquille et tristounette. C'est
le 1er septembre. Ce samedi soir, on dort sur ses deux oreilles.
Pour combien de temps ? « On
s'était rincé l'œil au divertissement télévisuel du samedi soir à
quatre-vingt-dix-huit pour cent de matière grasse - les miraculeux deux pour
cent de matière grise résiduels étant l'œuvre de l'ultime fragment d'humanité
des « stars » invitées : chanteurs has-been tartinant les
écrans plats de leur bêtise et improbables mannequins, la peau plus tendue qu'une
baudruche, échouant à faire croire à leur retour sur scène. Le présentateur
vedette s'était une fois de plus déshonoré à coups de galéjades
d'avant-guerre : le vichysme des chiens de garde est immortel. Mais le
somnifère cathodique avait fait son effet et la ville en écrasait ferme
derrière le triple vitrage. »
Le ton est donné !
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Dernière mise à jour : ( 14-05-2013 )
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